Un service public

Les élus et les professionnels de l’enfance œuvrent pour que Franconville soit une Ville amie des enfants¹. Un accompagnement de qualité est engagé par tous les partenaires.

Franconville est la cinquième ville du département du Val-d’Oise après Argenteuil, Sarcelles, Cergy-Pontoise et Garges-lès-Gonesse. Située dans la vallée de Montmorency, cette commune de plus de 30 000 habitants est dirigée depuis 1983 par le sénateur-maire Francis Delattre, une longévité qui doit permettre de mener des politiques à long terme. Comme bien des cités de la grande banlieue, elle a vu sa population tripler depuis les années 60. L’enjeu d’une politique en direction de la jeunesse, des familles et des tout-petits est d’offrir aux habitants une possibilité de s’ancrer dans leur territoire.

Rendez-vous est pris un jour de septembre pour rencontrer les animatrices du RAM de Franconville au Chalet Pom’Pouce. Françoise Lascot² et Sophie Chergui³ se sont jointes à la rencontre. 

Le Chalet Pom’Pouce – ouvert en 2008 – est un lieu fonctionnel, accueillant, aménagé avec un mobilier adapté pour les activités du RAM, du LAEP et de la crèche familiale. Pas besoin ici de tout installer quand on accueille les assistantes maternelles, tout a été pensé pour vivre un moment harmonieux. « Les assistantes maternelles se sont senties reconnues par la qualité du lieu d’accueil » précise Brigitte Galwitz, animatrice du RAM. « Certaines viennent bénévolement le samedi pour aménager, décorer, préparer des événements. Dans l’objectif d’une professionnalisation des assistantes maternelles, de bonnes conditions de rencontre favorisent le travail. Mais avoir un lieu ne limite pas les initiatives, bien au contraire! Il est très positif d’avoir un intervenant extérieur qui va ouvrir des possibilités d’action dans différents domaines comme le cirque ou la musique. Je suis musicienne moi-même et je considère la musique comme un élément fédérateur, elle fait partie du relais. Nous avons réalisé deux CD avec la compagnie Artefact ; nous répétions le soir, enregistrement le samedi, ce projet a fédéré environ quinze assistantes maternelles. Nous proposons aussi de grandes fêtes de fin d’année, pour les parents, les assistantes maternelles. Nous convions clowns et musiciens pour un moment festif ».

Au Chalet Pom’Pouce, les professionnels proposent, les enfants disposent. Mais comme se plait à le souligner Brigitte Galwitz, il faut que l’enfant en ait envie ! « Rien n’est obligatoire, il est essentiel que le tout-petit se sente en confiance. L’accueil commence dans le couloir, les enfants jouent, on discute avec les assistantes maternelles. Il y a ce petit moment convivial avec des fruits pour les petits, un café pour les adultes. Les activités se déroulent à la demande. La mairie a acheté un stock de livres, nous pouvons les prêter, en reparler. Nous avons organisé des accueils spécifiques en médiathèque, avec l’espoir que les professionnelles y aillent ensuite seules. Avec la musique, la progression s’est faite en douceur : maintenant, ce sont les assistantes maternelles qui chantent et proposent de nouvelles chansons. 

Françoise Lascot inscrit cette démarche dans une politique de la ville car la volonté est d’insérer le RAM dans le secteur plus large de la petite enfance. La convention, signée avec la CAF, allège les investissements et le coût de fonctionnement des structures. La ville a modernisé les accueils et s’est engagée dans des modes de garde différenciés. Les différentes structures travaillent avec un projet éducatif, et n’hésitent pas à faire appel à des intervenants (psychologues, artistes, partenariat avec la médiathèque…) : «  J’ai le souhait que tout cela progresse au niveau des crèches, des centres de loisirs, des maisons de proximité. La crèche collective offre certes des avantages mais il faut valoriser les compétences de l’assistante maternelle indépendante qui accueille chez elle plusieurs enfants. Il n’est pas question que les assistantes maternelles disparaissent. Elles sont isolées, seul le RAM peut rompre cette situation car elles ont, elles aussi, besoin d’assistance. C’est un lieu d’échanges, d’information, de prévention. On peut amener une assistante maternelle à s’interroger. Au RAM, j’ai rencontré des personnes qui veulent passer leur brevet de secourisme par exemple ! La politique de l’enfance est pour nous dans tous les services ». 

En septembre 2013, une nouvelle animatrice est arrivée au Chalet Pom’Pouce. Noëlle Ramaël occupe désormais un deuxième plein temps avec Brigitte Galwitz qui se réjouit de ces nouveaux moyens : « J’ai toujours aimé travailler en équipe ! Nous pouvons confronter nos idées, nous répartir des propositions en fonction de nos compétences. C’est la même énergie que dans une session de formation où l’on échange non seulement avec les artistes mais également avec les stagiaires. J’ai beaucoup appris dans les formations et j’ai capitalisé de nouveaux modes de transmission, immédiatement réinvestis sur le terrain ». 

Brigitte Galwitz a de l’énergie à partager, avec sa nouvelle collègue et avec tous ceux qui ont la chance de faire une halte au Chalet ! 

H.K. ν