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Les lieux d’accueil enfants/parents

Face à une carte départementale complexe, la CAF du Val-d’Oise a choisi de multiplier les lieux d’accueil enfants/parents (LAEP). En quelques années leur nombre a plus que doublé mais toujours dans le souci de la qualité.

 

Le réseau des lieux d’accueil enfants /parents du Val-d’Oise a onze ans. Créé par la CAF en octobre 2002, il a pour objectif de favoriser l’ouverture de nouveaux lieux et d’améliorer la qualité et le professionnalisme des lieux existants. On comptait 45 LAEP en 2003, on en dénombre pas moins de 100 en 2013. Françoise Neyrolles, conseillère technique de la CAF du Val-d’Oise en décrit les évolutions et les enjeux.

« L’idée de créer un réseau (projet alors impulsé par la CNAF) nous a conduit à favoriser l’ouverture de lieux dans un esprit d’accompagnement des projets. Fin 2001, nous avons recensé l’existant. Les personnes ressources étaient des travailleurs sociaux, j’ai rencontré les plus mobilisées avec lesquelles j’ai constitué des groupes de travail. Il nous fallait avancer dans deux directions complémentaires : d’une part, favoriser l’émergence de nouveaux lieux d’accueil pour que chaque famille puisse trouver un LAEP, et d’autre part améliorer le professionnalisme de lieux qui n’étaient pas gérés par des professionnels de l’enfance mais par des personnes exerçant une autre activité (travailleurs sociaux, ludothécaires, référents famille, personnels d’animation, bénévoles…). 

Grâce au soutien financier apporté par la CAF à la création d’un LAEP, nous avons pu multiplier le nombre de lieux d’accueil. Sur fonds propres, la CAF soutient l’investissement en jeux et mobiliers, elle apporte également une aide au démarrage d’actions dans les quartiers (avec un montant minimum de 5 000 euros). Chaque lieu a son équipe, plus ou moins qualifiée, son contexte, son public. Pour le fonctionnement, la CAF apporte une prestation de service lorsque les LAEP sont conventionnés CAF. Pour les lieux associatifs, la CAF octroie un complément d’adhésion et une aide à la supervision. 

Chaque CAF est libre de ses orientations spécifiques ; dans le Val d’Oise, nous avons mis l’accent sur l’accompagnement individualisé de projets avec un soutien méthodologique à la conduite de projets et des réunions sur site. Nous avons pour objectif de mettre en synergie les acteurs CAF (les animateurs du réseau, les travailleurs sociaux, les conseillers techniques). Nous avons élaboré des outils type Guide du LAEP. Nous apportons un soutien méthodologique à la conduite de projets et nous contribuons à la synergie des acteurs. Nous insistons sur la participation régulière des travailleurs sociaux dans l’équipe d’accueillants, surtout la première année ».

 

Les critères de la CAF pour un conventionnement sont précis : un accueil des enfants de moins de 6 ans, accompagnés d’un adulte. Le LAEP s’attache à l’éveil de l’enfant, à son épanouissement et veille à la qualité de la relation avec l’adulte afin de rompre l’isolement social. Une vision globale des modes d’accueil et de leurs liens sous-tend la réflexion : l’articulation sur un territoire des RAM et des LAEP alimente le travail entre les conseillers techniques.

Françoise Neyrolles insiste sur « cette acquisition de la parentalité, confortée lorsque l’on crée du lien avec d’autres parents. Trouver des repères, c’est se construire en tant que parent. Dans une dynamique de socialisation, nous aidons à l’apprentissage de l’autonomie, pour que chaque parent parvienne à se “séparer en présence”. Notre axe d’intervention c’est l’accompagnement de la fonction parentale dans toutes les étapes importantes pour le parent

Le réseau des lieux d’accueil enfants /parents du Val-d’Oise a onze ans. Créé par la CAF en octobre 2002, il a pour objectif de favoriser l’ouverture de nouveaux lieux et d’améliorer la qualité et le professionnalisme des lieux existants. On comptait 45 LAEP en 2003, on en dénombre pas moins de 100 en 2013. Françoise Neyrolles, conseillère technique de la CAF du Val-d’Oise en décrit les évolutions et les enjeux.

« L’idée de créer un réseau (projet alors impulsé par la CNAF) nous a conduit à favoriser l’ouverture de lieux dans un esprit d’accompagnement des projets. Fin 2001, nous avons recensé l’existant. Les personnes ressources étaient des travailleurs sociaux, j’ai rencontré les plus mobilisées avec lesquelles j’ai constitué des groupes de travail. Il nous fallait avancer dans deux directions complémentaires : d’une part, favoriser l’émergence de nouveaux lieux d’accueil pour que chaque famille puisse trouver un LAEP, et d’autre part améliorer le professionnalisme de lieux qui n’étaient pas gérés par des professionnels de l’enfance mais par des personnes exerçant une autre activité (travailleurs sociaux, ludothécaires, référents famille, personnels d’animation, bénévoles…). 

Grâce au soutien financier apporté par la CAF à la création d’un LAEP, nous avons pu multiplier le nombre de lieux d’accueil. Sur fonds propres, la CAF soutient l’investissement en jeux et mobiliers, elle apporte également une aide au démarrage d’actions dans les quartiers (avec un montant minimum de 5 000 euros). Chaque lieu a son équipe, plus ou moins qualifiée, son contexte, son public. Pour le fonctionnement, la CAF apporte une prestation de service lorsque les LAEP sont conventionnés CAF. Pour les lieux associatifs, la CAF octroie un complément d’adhésion et une aide à la supervision. 

Chaque CAF est libre de ses orientations spécifiques ; dans le Val d’Oise, nous avons mis l’accent sur l’accompagnement individualisé de projets avec un soutien méthodologique à la conduite de projets et des réunions sur site. Nous avons pour objectif de mettre en synergie les acteurs CAF (les animateurs du réseau, les travailleurs sociaux, les conseillers techniques). Nous avons élaboré des outils type Guide du LAEP. Nous apportons un soutien méthodologique à la conduite de projets et nous contribuons à la synergie des acteurs. Nous insistons sur la participation régulière des travailleurs sociaux dans l’équipe
d’accueillants, surtout la première année ».

 

Les critères de la CAF pour un conventionnement sont précis : un accueil des enfants de moins de 6 ans, accompagnés d’un adulte. Le LAEP s’attache à l’éveil de l’enfant, à son épanouissement et veille à la qualité de la relation avec l’adulte afin de rompre l’isolement social. Une vision globale des modes d’accueil et de leurs liens sous-tend la réflexion : l’articulation sur un territoire des RAM et des LAEP alimente le travail entre les conseillers techniques.

Françoise Neyrolles insiste sur « cette acquisition de la parentalité, confortée lorsque l’on crée du lien avec d’autres parents. Trouver des repères, c’est se construire en tant que parent. Dans une dynamique de socialisation, nous aidons à l’apprentissage de l’autonomie, pour que chaque parent parvienne à se “séparer en présence”. Notre axe d’intervention c’est l’accompagnement de la fonction parentale dans toutes les étapes importantes pour le parent  et pour l’enfant : la naissance et l’arrivée de l’enfant, la crèche et les modes de garde, la phase d’opposition après l’acquisition de la marche, l’entrée en maternelle. Nous travaillons l’autorité, les règles à établir… Nous organisons des groupes de parole pour les parents. Dans le Val d’Oise, 50% des enfants sont gardés par leurs parents ; la venue au LAEP est un temps où l’on va pouvoir respirer, rencontrer d’autres familles. La CAF entend ainsi – pour un coût réduit – réaliser une offre de service indispensable, avec des critères d’anonymat et de confidentialité. Pour les équipes d’accueillants, nous insistons sur la nécessité de rencontrer les familles au minimum à deux afin d’éviter une relation trop personnalisée. Ce critère qualitatif, avec des personnes formées à l’écoute, renforce la notion du travail d’équipe. Par ailleurs, une supervision réelle et régulière est exigée, au minimum quatre fois chaque année. 

Chaque lieu garde sa singularité, a son budget propre1 et bénéficie d’un local dédié pendant le temps d’occupation. Un bilan annuel, quantitatif et qualitatif vient compléter les critères de conventionnement ».

Après quelques années d’expérience, les conseillers techniques ont créé des profils de postes pour gérer ces lieux, intégrant quelques pré-requis indispensables : des normes d’accueil pour les locaux, des capacités
d’écoute, de tolérance, de non mise en jugement, de prise de distance par rapport aux émotions pour les accueillants. Françoise Neyrolles insiste sur « la connaissance du jeune enfant, le sens de l’organisation, l’importance du travail en équipe ».

« Nous avons mis en place un pôle information qui permet d’animer trois réunions par an pour aider à la mutualisation des savoir-faire. Chaque réunion, souvent thématique, vise à enrichir les ressources des personnels accueillants. Parallèlement un pôle formation, financé par la CAF, nous permet de mettre en œuvre un dispositif fondé sur le perfectionnement des compétences. Nous avons trois sessions avec trois sujets : la pratique de l’accueil, le jeu, la connaissance du jeune enfant. Nous réfléchissons actuellement aux thèmes à venir, par exemple : comment traiter l’agressivité de l’enfant… En 2015, nous nous consacrerons à la prise de distance. 

L’éveil culturel fait partie de l’ouverture sur le monde. C’est une ouverture à soi, au monde et aux autres, c’est ce qui nous permet de nous construire. L’histoire, l’imaginaire de l’autre qui vient rencontrer le mien, c’est une manière d’envisager l’accueil et sa dimension d’altérité. Avec une réflexion sur les livres et l’accompagnement à la lecture, le chant et les comptines, nous mettons à profit les ressources internes mais nous nous tournons également vers des intervenants extérieurs pour traiter certains thèmes. Nous avons mis en place un dispositif tri-annuel avec des journées de rencontre des LAEP. Ces moments de pratique artistique vivante vont de pair avec une pratique collective des accueillants. On valorise le rituel qui sécurise, en chansons par exemple, qui permet à chacun de quitter les lieux et d’enrichir le moment où l’on part…

En 2014, nous mettrons l’accent sur les arts plastiques pour faire comprendre, entendre et ressentir, et chercher des pistes pour laisser une trace de soi à un moment précis».

Entre les journées départementales, les conférences, la formation, les rencontres, Françoise Neyrolles n’a pas fini d’imaginer des dispositifs pour que le tout-petit et sa famille se sentent accueillis, au sens fort du terme. De nouveaux lieux seront ouverts prochainement, avec le même souci de qualité et de maillage du territoire.

H.K. ν

 

 

 

1 – 30% des charges financés par la CAF, avec un plafond. Le LAEP peut être intégré au contrat enfance /jeunesse (CEJ)

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